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Présidence du Bénin / Après 2026

Talon résiste aux sirènes

Talon résiste aux sirènes

Malgré les tentatives de certains citoyens d’encourager une prolongation de son mandat au-delà de 2026, le président Patrice Talon reste fidèle à sa parole : il quittera le pouvoir à la fin de son second mandat. Une posture saluée, dans un contexte où les appels à la transgression de la Constitution commencent à inquiéter les défenseurs de la démocratie béninoise.

Au Bénin, la tentation du pouvoir au-delà des limites constitutionnelles refait surface. Depuis quelques semaines, une poignée de citoyens, se disant satisfaits de la gouvernance de Patrice Talon, tentent sournoisement de lui suggérer un troisième mandat. Par lettres, louanges, et parfois même accompagnées d’enveloppes, ces individus appellent le chef de l’État à rester à la tête du pays au-delà de 2026, en contradiction flagrante avec la Constitution.

Derrière ces gestes prétendument anodins, se cache un jeu dangereux : celui de la séduction politique aux relents de dérive autoritaire. Ces appels, même minoritaires, inquiètent. Ils heurtent les principes de la République et mettent à l’épreuve l’engagement démocratique de la nation béninoise.

Mais Patrice Talon, fidèle à sa ligne de conduite, reste "droit dans ses bottes". Depuis le début de son premier mandat en 2016, il n’a cessé de marteler qu’il quitterait le pouvoir après deux mandats, conformément à la loi fondamentale.

Un engagement qu’il a réaffirmé à plusieurs reprises, en public comme devant la communauté internationale.

La gouvernance de Talon, saluée tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, ne saurait justifier un glissement institutionnel. Les transformations structurelles engagées dans plusieurs secteurs économie, infrastructures, numérique, éducation ont porté leurs fruits. Toutefois, rien ne saurait excuser l’idée d’un mandat illimité, contraire à l’esprit républicain. 

La démocratie béninoise repose sur le respect de l’alternance. Vouloir y porter atteinte, c’est flirter avec le chaos institutionnel, ouvrir la voie à l’anarchie et ruiner l’héritage réformateur du président en place. C’est aussi compromettre la confiance du peuple en l'État de droit.

Les appels à la prolongation du mandat présidentiel doivent donc être dénoncés avec fermeté. La meilleure reconnaissance que ces citoyens pourraient témoigner à Patrice Talon serait d’encourager la réussite de son mandat actuel et de garantir une transition pacifique en 2026.

L’histoire retiendra que Patrice Talon, malgré les sirènes flatteuses, aura résisté à la tentation du pouvoir à vie. Une posture d’homme d’État qui honore la République et qui, espérons-le, inspirera ses successeurs.

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