Du 20 au 22 juin 2025, le Bénin a vécu au rythme de la musique avec une édition exceptionnelle de la Fête de la Musique. De Cotonou à Parakou, en passant par Porto-Novo et Bohicon, l’événement a rassemblé artistes confirmés et jeunes talents, dans une communion festive saluée par tous.
Une fête populaire au souffle national
Portée par le Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts et orchestrée par l’Agence de Développement des Arts et de la Culture (ADAC), la Fête de la Musique 2025 a marqué un tournant dans la vie culturelle béninoise. Pour la première fois, l’événement s’est tenu simultanément dans quatre grandes villes du pays, révélant l’ambition du gouvernement d’en faire une célébration accessible à tous, quel que soit le territoire.
À Cotonou, la salle rouge du Palais des Congrès s’est métamorphosée en temple musical. Chants, rythmes urbains, mélodies traditionnelles et fusions audacieuses s’y sont succédé, portés par des figures emblématiques de la musique béninoise et de jeunes espoirs en quête de reconnaissance.
À Porto-Novo, ville historique et berceau de riches traditions, l’ambiance n’était pas en reste. Entre chants folkloriques et danses rituelles, la scène installée en plein cœur de la capitale politique a vibré au son du "Akonhoun" de Pipi Wobaho, suscitant une immense ferveur populaire.
Bohicon et Parakou à l’unisson
Au centre du pays, Bohicon a mis à l’honneur les rythmes enracinés dans l’identité culturelle locale, magnifiés par des orchestrations modernes. L’affluence y était exceptionnelle, preuve de l’attachement du public aux expressions artistiques authentiques.
Plus au nord, Parakou a brillé par sa diversité. La scène régionale y a réuni des artistes venus de plusieurs départements, dans une fusion musicale inédite. Danses peules, percussions du Borgou, sonorités modernes et chants inspirés ont offert au public un spectacle haut en couleur.
Une mobilisation inédite et des retombées positives
Sur tous les sites, les spectateurs ont répondu présents, remplissant les espaces jusqu’au dernier siège. Cette mobilisation témoigne non seulement de l’intérêt croissant pour les arts vivants, mais aussi de la réussite de la décentralisation culturelle engagée par le gouvernement. Le choix d’une organisation multisite s’est révélé judicieux, permettant de valoriser les scènes locales et de révéler de nouveaux talents enracinés dans leurs territoires.
Un élan de diversité et de cohésion nationale
Au-delà des prestations musicales, chaque soirée fut une ode à la diversité. Hommages aux figures disparues, danses du patrimoine, collaborations intergénérationnelles et performances originales ont rythmé les programmes. L’ambiance, chaleureuse et sécurisée, a renforcé l’esprit de partage entre artistes et populations.
La Fête de la Musique 2025 restera dans les mémoires comme un grand moment de communion nationale, une vitrine du génie créatif béninois et un pas de plus vers une culture vivante, décentralisée et inclusive.
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