À moins de six mois des élections législatives et municipales, l’opposition appelle à une révision du code électoral. Une demande aussitôt rejetée par la majorité parlementaire qui veut aller aux élections avec la législation actuelle, fruit des travaux de la neuvième législature. Les jeux semblent faits.
La tension monte doucement sur l’échiquier politique béninois. Alors que les élections générales de 2026 approchent à grands pas, une partie de l’opposition formule le vœu d’une révision du code électoral actuellement en vigueur. Elle estime que certaines dispositions pourraient compromettre l’inclusivité et l’équité du scrutin à venir.
Mais du côté de la mouvance présidentielle, la réponse est sans équivoque : niet. Pour les députés pro-gouvernementaux, il est hors de question de retoucher un texte récemment adopté et qui n’a pas encore été expérimenté dans un processus électoral grandeur nature.
Clôturant la première session ordinaire de l’année 2025 ce mercredi 09 juillet, les parlementaires ont réaffirmé que le code électoral issu des travaux de la neuvième législature doit être mis en œuvre sans amendement préalable. Selon eux, ce texte est déjà en exécution par les institutions compétentes telles que la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) et la Cour constitutionnelle.
Ainsi, chaque formation politique désireuse de participer aux prochaines joutes électorales devra s’y conformer. Pas de retour en arrière possible. Les états-majors des partis sont donc appelés à se préparer activement avec les règles désormais en vigueur.
La perspective d’un consensus politique sur une éventuelle réforme électorale semble de plus en plus improbable, ce qui laisse présager une campagne électorale à forts enjeux, marquée par une bataille stratégique sur un terrain législatif déjà balisé.
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