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Visite d’un ancien chef d’État aux grands chantiers de la République

Nicéphore Soglo salue les prouesses du Bénin nouveau

Nicéphore Soglo salue les prouesses du Bénin nouveau

L’ancien président Nicéphore Dieudonné Soglo, réputé critique du régime en place, surprend par une série de visites d’appréciation aux réalisations physiques du gouvernement Talon. Du CIC de Cotonou à la GDIZ, en passant par Ouèdo et le CHIC de Calavi, l’homme d’État, au-delà de toute divergence politique, reconnaît le mérite du développement engagé par son successeur.

Une admiration publique et assumée

Le 11 juillet 2025, c’est un Nicéphore Dieudonné Soglo tout en sobriété mais visiblement impressionné qui découvre, guidé par la Directrice Juliette Péron, les installations flambant neuves du Centre International des Conférences (CIC) de Cotonou. « C'est ça, la modernisation du pays, il faut la continuer à tous les niveaux », a lancé le patriarche de la démocratie béninoise, visiblement touché par l’ampleur de la transformation.

Malgré les tensions politiques passées, Soglo démontre qu’au-delà des clivages, la reconnaissance des efforts de développement ne doit pas être taboue. En saluant cette réhabilitation d’envergure, il exprime également son soutien à la modernisation du continent africain, dont il a toujours défendu l'émancipation.

Des visites successives et significatives

Cette sortie au CIC n’est pas un acte isolé. Depuis septembre 2024, Nicéphore Soglo entreprend une tournée personnelle à la découverte des grandes réalisations du quinquennat de Patrice Talon. La Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) fut sa première étape. Ce complexe industriel stratégique, symbole de transformation économique, avait suscité son admiration pour sa capacité à valoriser les matières premières béninoises et à réduire la dépendance économique du pays.

En mars 2025, c’est à Ouèdo, sous une pluie battante, que le doyen visite le chantier des 20 000 logements sociaux. Guidé par les responsables de la SImAU, l’ancien président inspecte villas, appartements, château d’eau et centrale électrique. « C’est magnifique. Je suis littéralement impressionné », déclare-t-il, ému par la qualité des infrastructures et l’ambition sociale de ce programme.

Le 31 mars suivant, il foule les couloirs du Centre Hospitalier International de Calavi (CHIC), vitrine sanitaire de haut niveau. Doté de 436 lits et de 18 spécialités médicales, le CHIC représente une réponse nationale aux coûteuses évacuations sanitaires à l’étranger. Pour Soglo, il s’agit là d’un modèle de santé publique à valoriser et à pérenniser. 

L’élégance du regard juste

À travers cette tournée des grandes réalisations, Nicéphore Soglo donne une leçon d’honnêteté politique. S’il n’a jamais caché ses critiques, l’homme sait aussi observer, évaluer et reconnaître le mérite d’une œuvre bien accomplie. Cette posture courageuse contraste avec les crispations habituelles dans le débat politique béninois, souvent dominé par la rancune et les intérêts partisans.

L’ancien maire de Cotonou n’hésite pas à rappeler que l’industrialisation, la santé moderne, l’urbanisation planifiée et l’accès au logement décent sont des piliers d’un développement durable des ambitions qu’il partage depuis les années 1990. Il enjoint donc la nouvelle génération à poursuivre cette dynamique de progrès.

Une leçon pour la classe politique

En agissant ainsi, Soglo s’adresse à toute la classe politique, particulièrement à l’opposition, en donnant l’exemple d’un patriotisme éclairé. Applaudir les avancées de l’adversaire n’est pas un signe de faiblesse, mais une marque de maturité et d’amour pour la patrie. Une sagesse qui invite d’autres figures de la scène politique, telles que Boni Yayi et consorts, à dépasser les clivages pour faire bloc autour de l’essentiel : l’intérêt du peuple.

Portrait d’un républicain de conviction

Né le 29 novembre 1934 à Badou (Togo), Nicéphore Dieudonné Soglo est le premier président démocratiquement élu du Bénin post-marxisme. Après des études à Paris et à l’ENA, il fut Premier ministre en 1990, avant de remporter la présidentielle de 1991 avec plus de 67 % des suffrages. Battu en 1996, il fut ensuite maire de Cotonou de 2003 à 2015, avant de passer le flambeau à son fils Léhady.

Aujourd’hui président d’honneur de la Renaissance du Bénin, l’homme continue d’étonner par sa lucidité et sa capacité à transcender les clivages, incarnant une mémoire vivante et une boussole pour la nouvelle génération.

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