À Porto-Novo, le terre-plein central longeant les rails sur l'axe Gbodjè–gare routière de Pobè bénéficie d’un entretien rigoureux et exemplaire. Une opération de salubrité qui transforme le paysage urbain et ravive la fierté citoyenne, grâce à l’implication de la SGDS et de la mairie. Mais au-delà des éloges, les conditions de travail des agents soulèvent une autre urgence.
Un paysage transformé, une capitale en éveil
À Porto-Novo, capitale politique du Bénin, la transformation urbaine passe aussi par les petits gestes répétés chaque jour. Depuis plusieurs semaines, le terre-plein situé entre les deux chaussées de l’axe Gbodjè–gare routière de Pobè s’impose comme un modèle de propreté et d’aménagement. Fini les hautes herbes et les déchets abandonnés : place à un espace soigné, respirant l’ordre et l’esthétique.
Des hommes et des femmes engagés
Ce travail quotidien est mené par des agents de la Société de Gestion des Déchets Solides (SGDS) du Grand Nokoué, en étroite collaboration avec la mairie de Porto-Novo. Organisés en petits groupes de quatre à cinq personnes, hommes et femmes sillonnent le terre-plein, munis de leurs outils et vêtus de tenues professionnelles. Leur mission : désherber, nettoyer, entretenir. Leur objectif : offrir un cadre de vie sain, visible et accueillant à tous les usagers de la route.
Une œuvre citoyenne à saluer
Ce chantier, bien qu’humble, est porteur de symboles : celui d’une ville qui se relève, d’un pays qui avance. Porto-Novo, longtemps en marge des grands travaux d’assainissement, retrouve des couleurs et une fierté grâce à des efforts concertés, soutenus par la vision modernisatrice du gouvernement du Président Patrice Talon.
Propreté, harmonie visuelle, sens du détail : tout respire ici l'efficacité et le sens du bien public. Ce n’est pas seulement un chantier d’entretien. C’est une œuvre de reconstruction silencieuse, au service du mieux-vivre et de l’image de la ville.
Mais à quel prix ?
Derrière cette belle vitrine, une réalité plus rude persiste : celle des conditions de travail parfois précaires de ces agents de salubrité. Peu visibles, peu entendus, ils méritent plus qu’un simple merci. Leur sécurité, leur rémunération, leur reconnaissance doivent être au cœur des préoccupations.
Le défi de la conscience citoyenne
Par ailleurs, cette dynamique ne pourra se maintenir sans l’implication responsable des citoyens. Trop souvent, des comportements inciviques viennent ruiner les efforts consentis. Il devient donc urgent d’instaurer une culture de propreté partagée, en éveillant les consciences et en instaurant des sanctions dissuasives.
Une République propre se construit avec tous
Si Porto-Novo veut durablement devenir une capitale modèle, elle devra compter non seulement sur ses institutions et ses agents, mais aussi sur chaque citoyen. C’est ensemble, et seulement ensemble, que nous pourrons bâtir une République propre, solidaire et responsable.
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