Dans un univers musical souvent tourné vers la performance et la célébrité, MIHODE, chantre gospel béninoise, choisit la voie de la foi et de l’obéissance. Entre témoignage personnel, défis et appel divin, elle livre son regard unique sur le chant gospel, bien plus qu’un art : un véritable ministère.
MIHODE : le chant gospel au service d’une mission divine
Issue d’une famille baignée dans la musique, LOKONON Mylème MIHODE, connue sous son nom d’artiste MIHODE, confie avoir reçu très tôt un appel profond à consacrer son talent au chant religieux. « Ce n’est pas une simple performance, c’est une mission, un ministère », explique-t-elle. Élevée dans un environnement musical familial grâce à son père musicien, c’est surtout par l’expérience terrain lors des missions d’évangélisation qu’elle a vu sa vocation s’affermir.
Son premier enregistrement en studio date de 2013, mais son ministère a commencé bien avant, au contact direct des communautés lors des campagnes d’évangélisation. Ces moments intenses ont façonné sa foi et l’ont poussée à placer le Saint-Esprit au cœur de son art : « Sans Lui, il n’y a pas de chant véritablement inspiré. »
Parmi ses inspirations, MIHODE cite notamment Dena Mwana et Anna Teko, des voix qui, selon elle, transmettent avec puissance la présence du Christ. Pour elle, chaque chant est un don révélé par l’Esprit selon le message que Dieu souhaite adresser à son peuple.
Une foi vivante qui guide chaque note
La foi est la pierre angulaire de son engagement artistique. « Sans foi, il est impossible de transmettre ce qui vient du ciel », insiste-t-elle, rappelant que son chant vise à porter un message de libération, de restauration et de réconciliation. La chanson « Vanité des vanités » exprime particulièrement cette conviction : tout est éphémère sans le salut de l’âme.
Défis et persévérance au quotidien
Le parcours de MIHODE n’a pas été exempt d’obstacles, notamment le rejet lié à la profondeur spirituelle de son message et le fait de ne pas être affiliée à un groupe musical ou institution. Pourtant, c’est sa confiance inébranlable en Christ qui lui permet de persévérer. « Je préfère être rattachée à Christ seul », affirme-t-elle avec détermination.
Elle souligne également l’importance d’une vie cohérente, où vie personnelle, spirituelle et artistique ne font qu’un : « Les dissocier serait vivre une double vie. »
Des projets ambitieux pour un gospel uni
Actuellement, MIHODE prépare deux albums, fruits de plusieurs années de travail, accompagnés de concerts dédiés au gospel pur. Elle nourrit l’espoir que ces moments soient des temps forts où la gloire de Dieu se manifeste.
Elle observe que le gospel au Bénin progresse doucement mais sûrement et lance un appel à l’unité des chantres au-delà des clivages, car « la mission est une : Christ ».
À ceux qui rêvent de se lancer, elle donne un conseil ferme : « Ce n’est pas une simple initiative personnelle, mais un appel divin. Sans consécration et direction du Saint-Esprit, le risque est grand de s’égarer. »
Pour elle, la musique gospel est bien plus qu’une voix ou une technique : c’est un vecteur de paix et de réconciliation, car « Christ est notre paix ».
Une vie dédiée sans compromis
MIHODE ne s’adonne à aucune autre activité professionnelle, consacrant entièrement sa vie au service de Dieu. Elle conclut avec gratitude et une prière sincère : « Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix, un canal de ta lumière, que ma voix ramène des âmes à Toi. »
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