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Justice & Santé publique

Médicaments interdits : Deux jeunes femmes risquent gros à la CRIET

Médicaments interdits : Deux jeunes femmes risquent gros à la CRIET

Elles vendaient des produits abortifs via les réseaux sociaux. Le procès est en cours, et le verdict tombera en octobre.

Le trafic illicite de médicaments continue de sévir au Bénin, malgré les interdictions. Deux jeunes femmes, Faridath et Déborah, se retrouvent aujourd’hui devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) pour avoir organisé un réseau de vente illégale de produits pharmaceutiques, notamment des substances abortives. L’audience du 1er juillet 2025 a levé le voile sur un système bien rodé, porté par la complicité des réseaux sociaux et la précarité de certains acteurs.

Un commerce clandestin bien huilé

Selon les révélations faites à la barre, Faridath tenait le rôle de grossiste, tandis que Déborah se chargeait de la promotion des produits sur internet, de la prise de commandes et de la coordination des livraisons. Pour chaque vente conclue, Déborah percevait une commission de 5 000 francs CFA, ce qui semble avoir attiré une clientèle régulière, souvent jeune et vulnérable.

Un livreur dans la tourmente

Pris dans l’engrenage de ce commerce illégal, un jeune étudiant-livreur a également comparu devant la CRIET. Il a été arrêté alors qu’il remettait un colis suspect à une cliente enceinte. Devant les juges, il a affirmé n’avoir jamais su que les colis contenaient des produits prohibés. Son implication semble pour l’instant limitée à la livraison, ce qui a poussé le Ministère public à plaider en sa faveur et demander sa relaxe, bénéficiant du doute.

Une reconnaissance des faits

Contrairement au livreur, les deux principales accusées ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. Un aveu qui, selon leurs avocats, devrait jouer en leur faveur. Néanmoins, le Ministère public a requis une peine de deux ans de prison ferme assortie d’une amende de deux millions de francs CFA pour chacune d’elles.

Un verdict attendu

La CRIET a décidé de renvoyer l’affaire au 14 octobre 2025 pour délibération. Cette affaire met une nouvelle fois en lumière les dangers liés au commerce informel de médicaments et l’exploitation de la détresse sanitaire à travers les canaux numériques.

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