À l’occasion de la Journée mondiale de la malbouffe, le 21 juillet, le monde entier et le Bénin en particulier est invité à réfléchir à ses habitudes alimentaires. Entre plaisir ponctuel et dangers sanitaires majeurs, ce rendez-vous annuel appelle à une prise de conscience individuelle et collective.
Un fléau quotidien trop banalisé
La malbouffe est partout. Burgers, frites, sodas, pizzas, snacks industriels… les aliments ultra-transformés inondent nos rues, nos étals, nos assiettes. Au Bénin comme ailleurs, difficile d’échapper à leur attrait. Pourtant, derrière leur aspect pratique et leur goût souvent addictif, se cachent de graves menaces pour la santé.
Une journée mondiale pour alerter
Créée aux États-Unis sous l’appellation Junk Food World Day, la Journée mondiale de la malbouffe est célébrée chaque 21 juillet. Elle vise à sensibiliser les populations aux effets délétères d’une alimentation déséquilibrée, tout en permettant, pour certains, de savourer sans culpabilité une exception gourmande. En France, on parle de "malbouffe" depuis les années 1970, un néologisme né pour dénoncer une alimentation trop riche, trop salée, trop sucrée, souvent pauvre en nutriments.
Le Bénin n’est pas épargné
Au Bénin, cette journée est marquée par des campagnes de sensibilisation organisées par des ONG comme Nutri-Actions, insistant sur la nécessité d’une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes, associée à une activité physique régulière. L’enjeu est de taille : changer les habitudes alimentaires dans un environnement où la restauration rapide gagne du terrain au détriment des plats traditionnels, souvent plus sains.
Des chiffres qui donnent le vertige
Selon une étude publiée en 2019 par la revue The Lancet, une mauvaise alimentation est à l’origine d’un décès sur cinq dans le monde. Cela représente plus de 11 millions de morts chaque année :
- - 10 millions sont dus à des maladies cardiaques,
- - 913 000 à des cancers liés à l’obésité,
- - 339 000 au diabète de type 2.
Ces chiffres montrent que la malbouffe n’est pas un simple plaisir coupable : elle tue.
Entre responsabilité et plaisir maîtrisé
Si certains profitent de cette journée pour assumer leur penchant pour les fast-foods, l’objectif fondamental reste la prévention. Consommer occasionnellement une pizza ou un hamburger ne pose pas problème en soi. Mais quand cela devient une habitude, les risques explosent : obésité, hypertension, diabète, maladies cardiovasculaires, voire certains cancers. Le choix d’une alimentation saine devient alors un acte de responsabilité envers soi-même et sa communauté.
Une invitation au changement
Cette journée est donc plus qu’un clin d’œil culinaire : c’est un appel à rééquilibrer notre rapport à l’alimentation. Dans un monde où la malbouffe est omniprésente, le véritable défi est de résister à l’excès, de retrouver le goût des aliments naturels, et de préserver sa santé sans renoncer totalement au plaisir.
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