Grillé ou bouilli, le maïs séduit toutes les couches sociales au Bénin. Véritable trésor nutritionnel et pilier de l’économie agricole, cette céréale, prisée en saison fraîche, occupe une place de choix dans les habitudes alimentaires et le quotidien des Béninois.
Le plaisir d’un épi bien préparé
Au Bénin, difficile de résister à l’appel d’un bon maïs chaud, qu’il soit grillé ou bouilli. Dans les rues de Cotonou, sur les marchés de Parakou ou à l’entrée des maisons à Porto-Novo, les effluves du maïs grillé rappellent à tous un plaisir simple mais profondément ancré dans la culture locale. Le maïs bouilli, quant à lui, attendrit les papilles par sa douceur et son jus savoureux.
Chaque mode de préparation révèle des saveurs et textures distinctes : caramélisé et croustillant pour le maïs grillé, tendre et juteux pour le maïs bouilli. Consommé seul ou accompagné d’arachides ou de noix de coco, il se déguste avec appétit, en toute saison, mais surtout pendant la période fraîche, particulièrement favorable à sa consommation.
Une bombe de vitamines dans chaque grain
Au-delà du plaisir gustatif, le maïs est un concentré de nutriments. Il regorge de vitamines du groupe B, B1 (thiamine), B3 (niacine), B5 (acide pantothénique) et B9 (folate) essentielles pour le métabolisme énergétique et le bon fonctionnement du système nerveux. À cela s’ajoute la vitamine C, un puissant antioxydant, ainsi que des minéraux précieux comme le phosphore, le magnésium, le potassium et le zinc.
Bonne nouvelle : la cuisson, qu’elle soit à l’eau ou à la braise, n’altère que très peu la richesse nutritive de cette céréale, ce qui en fait un aliment santé par excellence.
Une culture vitale pour le Bénin
Le maïs ne se limite pas à nos assiettes : il est aussi au cœur de l’économie rurale. De Banikoara à Lokossa, en passant par Kandi, Porto-Novo ou Cotonou, il est la céréale la plus cultivée au Bénin, avec une production annuelle dépassant le million de tonnes. Source de revenus pour des milliers de producteurs, il est souvent cultivé en association avec le manioc, le sorgho ou l’arachide.
Les dérivés du maïs comme le mawè (farine fermentée) ou l’akassa (bouillie de maïs) font partie intégrante de la gastronomie béninoise. Mais pour maintenir ce dynamisme, les défis ne manquent pas.
Défis agricoles et solutions à inventer
Malgré son importance, la culture du maïs est confrontée à des menaces sérieuses : ravageurs comme la chenille légionnaire d’automne, changements climatiques, difficultés de stockage ou d’accès aux marchés. Face à cela, des solutions se dessinent : introduction de nouvelles technologies, renforcement des infrastructures agricoles, diversification des cultures, recherche sur des variétés résistantes…
Le développement durable de cette filière passe aussi par une meilleure valorisation des sous-produits et une politique agricole ambitieuse, capable de soutenir les producteurs face aux aléas du climat et de l’économie.
Entre tradition, nutrition et ambition
Qu’il soit dégusté au coin d’une rue ou vendu en grande quantité sur les marchés, le maïs reste un symbole fort de la résilience et du savoir-faire béninois. Aliment du quotidien, richesse agricole, levier économique, il incarne à lui seul une partie de l’identité nationale. Et en cette période fraîche, il est plus que jamais l’ami fidèle des foyers béninois.
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