Le président Donald Trump a annoncé une nouvelle série de restrictions migratoires ciblant les ressortissants de douze pays, invoquant des motifs de sécurité nationale. La mesure, qui rappelle le controversé "Muslim ban" de 2017, a déjà provoqué une vague de réactions critiques sur la scène internationale.
Sont concernés par cette interdiction d’entrée les citoyens de l’Afghanistan, de la Birmanie, du Tchad, du Congo-Brazzaville, de la Guinée équatoriale, de l’Érythrée, d’Haïti, de l’Iran, de la Libye, de la Somalie, du Soudan et du Yémen. Selon la Maison-Blanche, ces États seraient incapables de garantir un contrôle rigoureux de leurs voyageurs, ou présenteraient un risque élevé de dépassement de visa.
En parallèle, sept autres pays, dont le Burundi, Cuba et le Venezuela, feront l’objet de restrictions renforcées en matière de délivrance de visas.
Pour justifier cette décision, Donald Trump a cité un attentat perpétré le 1er juin dans l’État du Colorado, attribué à un ressortissant égyptien dont le visa avait expiré. "Nous devons prendre des mesures préventives afin d’éviter que les tragédies survenues en Europe ne se répètent chez nous", a déclaré le président américain.
Mais cette politique migratoire durcie suscite une vague d’indignation. L’Organisation des Nations Unies, l’Union africaine, des organisations de défense des droits humains telles qu’Amnesty International, ainsi que plusieurs élus du Congrès, dénoncent une décision "discriminatoire", "inhumaine" et potentiellement "contraire au droit international".
En guise de riposte diplomatique, le gouvernement tchadien a annoncé la suspension de la délivrance de visas pour les citoyens américains.
Quelques exemptions à cette interdiction sont toutefois prévues. Elles concerneront notamment les diplomates, les détenteurs de visas spéciaux, ainsi que les athlètes amenés à participer à des événements internationaux majeurs, tels que la Coupe du monde 2026 et les Jeux olympiques de Los Angeles en 2028.
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