Symbole national et carrefour emblématique de Porto-Novo, le Carrefour du Cinquantenaire est aujourd’hui synonyme de chaos et d’insécurité. Accidents à répétition, équipements dégradés, incivisme… L’endroit est devenu une véritable menace pour les usagers. Habitants et commerçants lancent un cri d’alarme.
Longtemps considéré comme un repère historique et un symbole de fierté nationale, le Carrefour du Cinquantenaire, en plein cœur de Porto-Novo, vit aujourd’hui une véritable déchéance. Ce carrefour majeur s’est transformé en un point noir de l’insécurité routière, au grand désarroi des usagers.
Depuis plusieurs mois, les accidents s’y multiplient. Les causes sont nombreuses : excès de vitesse, non-respect des feux tricolores, indiscipline généralisée des conducteurs, mais aussi une configuration routière peu adaptée. Le vaste espace, sans îlot central ni balises de guidage, rend la circulation difficile à maîtriser, augmentant ainsi les risques de collisions.
À cela s’ajoute la dégradation continue des infrastructures. La barrière installée après les feux du Carrefour Les Palmiers, en direction du Cinquantenaire, a été endommagée pour la deuxième fois, illustrant l’absence de suivi et de maintenance.
La situation est d’autant plus alarmante que le carrefour jouxte le marché de Ouando, l’un des plus animés de la capitale. Chaque jour, des centaines de commerçants, de piétons, de motocyclistes et d’enfants en période de vacances se croisent dans une désorganisation totale. « Ce carrefour est devenu un piège à ciel ouvert. Nous avons peur pour nos enfants », s’inquiète une vendeuse du secteur.
Face à l’urgence, les appels à l’action se multiplient. Les riverains exigent une réhabilitation des équipements de signalisation, l’implantation de ralentisseurs, une meilleure structuration du carrefour, et surtout une présence policière permanente pour assurer la régulation du trafic.
Les regards se tournent vers les autorités à tous les niveaux : mairie, forces de sécurité, Agence nationale de la sécurité routière, ministères concernés… Tous sont interpellés pour éviter qu’un symbole national ne continue de se muer en zone rouge.
Préserver le Carrefour du Cinquantenaire, c’est protéger des vies humaines, sécuriser les investissements publics, et restaurer la dignité d’un lieu chargé d’histoire dans la capitale béninoise.
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