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Culture et patrimoine universitaire

À l'UAC, le gari fait toujours sensation !

À l'UAC, le gari fait toujours sensation !

Depuis plus de 30 ans, la fête du gari valorise le manioc et fait vibrer l’Université d’Abomey-Calavi.

À l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), une tradition unique résiste aux époques et continue de réunir chaque année des centaines d’étudiants autour d’un produit bien de chez nous : le gari. Cette farine de manioc, si populaire dans les assiettes béninoises, est au cœur d’un concours spectaculaire de délayage qui en dit long sur la créativité estudiantine et la valorisation du patrimoine agroalimentaire local.

Depuis sa création en 1993, l’Association des Délayeurs Nocturnes (ADN), en partenariat avec l’Ensemble Artistique et Culturel des Étudiants (EACE) et le Club UNESCO, perpétue un événement aussi festif qu’engagé : la fête du gari. Véritable rendez-vous culturel, elle vise à promouvoir le manioc, ingrédient phare de l’alimentation béninoise, en le mettant à l’honneur dans une ambiance de compétition bon enfant.

Un nouveau record en 2025

Pour sa 31e édition, organisée le samedi 28 juin 2025 sur le terrain de volley-ball de l’UAC, le public a assisté à un exploit : Boris Agbodedji, nouvel as du délayage, a avalé 500 grammes de gari en 1 minute et 3 secondes, établissant un nouveau record. Sa performance a été saluée comme l’une des plus impressionnantes de l’histoire du concours.

Une tradition de champions

Les éditions précédentes ont aussi vu briller de nombreux étudiants. Christophe Tchelani, incontesté champion des éditions 2023 et 2024, s’est distingué par son appétit hors norme : près d’un kilogramme de gari absorbé en 3 minutes en 2024, malgré une flambée des prix du produit (passé de 250 à 450 FCFA par endroit). En 2023, il avait délayé 1 kg en moins de deux minutes. De véritables performances sportivo-culinaires !

Une passion qui traverse les années

En 2022, Basile Ahéhéhinnou, alors étudiant en première année de lettres germaniques, avait marqué les esprits en buvant un bol de gari en seulement 38 secondes et 1 kg en 3 minutes. Il avait reçu pour sa victoire un trophée et un sac de 40 kg de farine de maïs, preuve que la récompense ne se limite pas à la reconnaissance symbolique.

Promouvoir le manioc à travers la jeunesse

Au-delà de la compétition, la fête du gari est avant tout un acte de promotion culturelle et agricole. Elle célèbre un produit local, moteur de l’économie vivrière, tout en renforçant l’identité et la créativité estudiantine. L’ADN et l’EACE montrent ainsi que la culture, l’humour, la tradition et la fierté nationale peuvent se conjuguer au sein d’une même manifestation.

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