Malgré l’essor croissant des formations techniques et professionnelles, le Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC) conserve une place centrale dans le système éducatif béninois. Ce diplôme, souvent perçu comme un simple passage obligé, continue de jouer un rôle déterminant dans l’orientation scolaire et professionnelle de milliers de jeunes.
Une filière classique qui résiste à la tendance
Alors que l’on assiste à une valorisation accrue des filières techniques et professionnelles en raison de leur lien direct avec l’emploi, l’enseignement général ne perd pas pour autant de son attrait. Chaque année, les collèges et lycées publics et privés enregistrent un afflux massif d’élèves désireux de suivre ce parcours. À l’issue de la classe de 3e, ils sont nombreux à se présenter à l’examen du BEPC. Pour la session 2025, le Bénin compte environ 139 000 candidats, un chiffre en hausse de 4 % par rapport à l’année précédente.
Un tremplin vers l’avenir
Plus qu’un simple certificat de fin de cycle, le BEPC est une étape décisive dans le parcours éducatif. Il marque la transition entre le premier et le second cycle de l’enseignement secondaire, ouvrant la voie vers le baccalauréat. Il est aussi un outil d’équité, garantissant à chaque élève, indépendamment de son origine sociale, la possibilité de poursuivre des études. En cela, il demeure un pilier dans la lutte pour une éducation inclusive et accessible.
Des résultats fluctuants mais significatifs
Le taux de réussite au BEPC varie d’une année à l’autre, oscillant généralement entre 28 % et 73,74 %. Malgré ces fluctuations, sa valeur éducative reste intacte. Pour de nombreux élèves, décrocher le BEPC est synonyme de réussite personnelle, mais aussi de perspectives nouvelles, que ce soit dans la poursuite d'études ou dans l’orientation vers des formations plus spécialisées.
Une base solide avant la spécialisation
Contrairement aux diplômes techniques et professionnels, qui permettent une insertion rapide dans le monde du travail, le BEPC n’a pas vocation à être un diplôme de spécialisation. Il offre plutôt une formation généraliste, ouvrant des portes vers l’enseignement technique, professionnel ou académique. Ce positionnement en fait un socle commun, sur lequel les élèves peuvent construire un parcours diversifié, selon leurs talents et aspirations.
Conclusion : Une valeur sûre dans un paysage en mutation
Dans un contexte où les compétences techniques sont de plus en plus recherchées, le BEPC conserve sa pertinence. Il ne s’agit pas seulement d’un diplôme, mais d’un passeport vers l’avenir, permettant aux jeunes de faire des choix éclairés pour leur futur académique ou professionnel. Malgré la montée des alternatives, le BEPC reste un repère, une étape incontournable dans le parcours de formation des élèves béninois.
Soyez le premier à commenter cet article