Une infraction banalisée malgré les risques pour la sécurité
À Porto-Novo, les infractions liées au chargement hors gabarit ne concernent plus seulement les automobilistes. Les motocyclistes s’y adonnent à cœur joie, au mépris des règles de sécurité routière. Une situation inquiétante qui ternit l’image de la capitale et met en péril la vie des usagers.
Sur les axes routiers de Porto-Novo, le constat est alarmant : des motos surchargées circulent en toute impunité. Des conducteurs téméraires, souvent motivés par le profit, bravent les interdits en transportant des charges excessives et parfois même dangereuses. Le spectacle est désolant, notamment dans les zones de grand passage, où les engins à deux roues deviennent de véritables bombes roulantes.
Parmi les plus notoires, les "Fayawor", en provenance du Nigeria, se distinguent par des chargements impressionnants, soigneusement empilés à des hauteurs vertigineuses. Ces colis parfois volumineux transforment la moto en un engin instable, rendant la conduite périlleuse, même pour les plus expérimentés.
Le résultat est sans appel : des risques accrus d’accidents, des dégâts matériels et des vies humaines mises en danger.
Malgré la présence visible de la Police Républicaine et les efforts indéniables de ses agents pour réguler la circulation, cette forme d’incivisme persiste. Les campagnes de sensibilisation semblent ne plus suffire, face à des comportements devenus routiniers, presque "normaux" aux yeux de certains usagers.
Pourtant, les textes sont clairs : le chargement hors gabarit est une infraction passible de sanctions. Mais l'application stricte de la loi reste encore trop timide. Cette indulgence apparente compromet non seulement la sécurité des citoyens, mais aussi la durabilité des infrastructures routières que l’État s’évertue à moderniser.
Il est donc impératif que les contrôles soient renforcés, que les sanctions soient systématiques, et que la pédagogie continue. Car au-delà des statistiques, ce sont des vies humaines qui sont en jeu.
Un Bénin moderne et sûr ne peut tolérer ces pratiques archaïques. Il est temps d’agir avec fermeté.
Soyez le premier à commenter cet article