(L'intégralité de la loi promulguée)
Le président de la République, Patrice Talon, a officiellement promulgué la loi encadrant la chefferie traditionnelle au Bénin, marquant un tournant historique dans l’organisation de cette institution séculaire au cœur des communautés béninoises.
Longtemps restée en marge d’un véritable cadre juridique, la chefferie traditionnelle bénéficie désormais d’un texte législatif qui définit clairement son statut, ses attributions, les modalités de désignation, ainsi que ses limites dans la sphère administrative et politique. Cette promulgation met fin à plusieurs années d’attente et de débats autour de la reconnaissance officielle de ces figures d’autorité coutumière.
Un cadre normatif pour une institution ancestrale
La loi vise à renforcer l’harmonie entre les pouvoirs traditionnels et les institutions républicaines, tout en garantissant le respect des valeurs culturelles propres aux différentes communautés du Bénin. Elle précise notamment les conditions d’éligibilité à la chefferie, les procédures de désignation ou de destitution, ainsi que les droits et devoirs des chefs traditionnels. Désormais, tout chef traditionnel devra être reconnu par l’État à travers un processus légal strict, assorti d’un serment d’allégeance aux principes de la République. L’exercice d’une fonction politique ou élective devient incompatible avec la chefferie traditionnelle, afin de préserver son caractère impartial et rassembleur.
Une reconnaissance solennelle par l’État
Pour le chef de l’État, cette loi s’inscrit dans la dynamique de modernisation du cadre institutionnel béninois, tout en respectant les fondements de la tradition. « Il ne s’agit pas de dénaturer l’héritage ancestral, mais de lui donner une légitimité conforme aux exigences de notre temps », a-t-il déclaré lors de la signature du décret de promulgation.
Ci-dessous l'intégralité
Soyez le premier à commenter cet article