À chaque saison des pluies, les habitants de Dowa, dans le 5ᵉ arrondissement de Porto-Novo, vivent un véritable cauchemar. L’eau de ruissellement en provenance de l’église catholique Saint Paul s’engouffre dans les ruelles et inonde les maisons voisines. Entre un système de drainage défaillant, le silence des responsables religieux et l’inaction des autorités, les riverains se sentent abandonnés.
La saison des pluies, autrefois synonyme de fraîcheur et d’abondance, est aujourd’hui redoutée comme une malédiction à Dowa. Dans ce quartier populaire de Porto-Novo, chaque averse est un supplice pour les riverains de l’église catholique Saint Paul.
Une équipe de Guérite TV Monde s’est rendue sur place pour constater l’ampleur du problème. Le constat est sans appel : un dispositif d’évacuation mal pensé ou mal orienté déverse systématiquement les eaux pluviales vers les habitations. Résultat : les maisons sont inondées, les biens endommagés, et la vie quotidienne devient un calvaire.
« Nous vivons ici depuis plus de dix ans, mais ces dernières années, la situation est devenue insupportable. Dès qu’il pleut un peu fort, nous avons les pieds dans l’eau », témoigne dame Sidonie, une commerçante du quartier. « Le plus choquant, c’est que l’eau vient de l’église. Une maison de Dieu ! Comment cela est-il possible ? »
Une responsabilité partagée, mais assumée par personne
Naturellement, les regards se tournent vers l’église Saint Paul. Pourtant, ses responsables gardent le silence. Sollicités à plusieurs reprises par les habitants, ils n’auraient engagé aucune action concrète pour résoudre la situation. De leur côté, les autorités municipales et les services techniques brillent par leur absence ou se contentent de promesses non tenues.
« Nous avons écrit, appelé, crié... mais aucune réaction concrète. On dirait que notre souffrance n’intéresse personne », se désole Jonas A., un père de famille dont le salon s’est transformé en bassin après la dernière pluie.
Une situation qui s’aggrave d’année en année
Avec le dérèglement climatique, les pluies sont devenues plus violentes et fréquentes. Sans un réseau de drainage adapté, chaque averse menace d’engloutir les rues et les maisons. Le quartier devient un piège d’eau, avec des conséquences sanitaires, sociales et économiques de plus en plus lourdes.
Les enfants manquent l’école, les habitations sont abîmées, et les familles perdent des biens parfois irremplaçables. Pourtant, tout semble figé dans l’indifférence générale.
L’appel à l’action
Les populations de Dowa ne demandent ni miracles ni faveurs. Elles souhaitent simplement vivre en sécurité, protégées des inondations récurrentes. Elles appellent à un réaménagement urgent du système d’évacuation, à des solutions durables et à une concertation sérieuse entre les autorités locales, l’église et les riverains.
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