Alors que la loi sur la chefferie traditionnelle a été adoptée sans le OUI du parti Les Démocrates, certaines interprétations associent à tort leur récente rencontre avec l’Union islamique du Bénin à cette question. Éléments de clarification.
Depuis l’adoption de la loi portant statut de la chefferie traditionnelle, les débats se poursuivent dans l’opinion publique et au sein de la classe politique. Le fait que le parti Les Démocrates n’ait pas pris part au vote a nourri divers commentaires, parfois critiques, parfois interrogateurs, quant à leur position sur ce sujet sensible.
Récemment, une rencontre entre une délégation du parti Les Démocrates et l’Union islamique du Bénin (UIB) a suscité de nouvelles interprétations. Certains y ont vu une tentative d’exploitation politique du contexte. Toutefois, un député des Démocrates a tenu à préciser qu’il n’en était rien : « La correspondance de l’UIB n’a aucun lien avec la loi sur la chefferie. Elle fait suite à notre proposition de loi relative aux jours fériés, et elle a été adressée aux trois groupes parlementaires. Les autres groupes prévoient également de rencontrer l’UIB. »
Ces précisions appellent à la prudence dans l’analyse politique. Elles rappellent surtout l’importance de ne pas mélanger des sujets distincts, au risque de créer des malentendus. Le dialogue entre les institutions religieuses et les groupes parlementaires, quelle que soit leur orientation politique, fait partie du fonctionnement normal d’une démocratie ouverte.
Pendant ce temps, le gouvernement et les autres formations représentées à l’Assemblée poursuivent les consultations avec les différentes composantes religieuses et traditionnelles. L’objectif partagé demeure : construire un cadre juridique adapté, respectueux des réalités culturelles, et garant des principes de l’État de droit.
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