Réunis en plénière ce mercredi à Porto-Novo, les députés ont pris acte de douze accords de prêts internationaux en faveur des secteurs agricoles, éducatifs et énergétiques. Des interventions parlementaires ont accompagné ces ratifications, avec des suggestions sur le suivi et l’impact des projets concernés.
L’Assemblée nationale a tenu une séance plénière ce 11 juin 2025 sous la présidence de Louis Gbèhounou Vlavonou, au cours de laquelle elle a pris acte de douze accords de prêt et de financement signés par le gouvernement. Ces conventions visent à renforcer les secteurs de l’agriculture, de l’alimentation scolaire et de l’énergie.
Le gouvernement était représenté par les ministres Yvon Détchénou (Justice), Paulin Kègnidé Akponna (Énergie), Gaston Dossouhoui (Agriculture) et Salimane Karimou (Enseignement maternel et primaire).
Les travaux ont été abordés secteur par secteur. En ouverture, la Commission des finances et des échanges a présenté quatre accords destinés à booster la compétitivité agricole, soutenir la gouvernance économique et renforcer les chaînes de valeur du manioc, via des financements signés avec l’AID, le FAD et la BID.
Lors des débats, le député Léopold Lokossou a plaidé pour un meilleur contrôle de l’eau, indispensable à la performance agricole. Nicaise Fagnon a insisté sur la nécessité de développer les pistes rurales et la riziculture, tandis que Nourénou Atchadé a dénoncé le faible rendement agricole par rapport aux pays voisins. À l’inverse, Assan Seibou a salué les efforts du gouvernement, estimant que des progrès notables sont enregistrés.
La Commission du Plan a ensuite présenté quatre autres conventions agricoles avec l’AFD, le FIDA, la BOAD et le FAD. Ces financements concernent des projets de maraîchage, d’infrastructures agricoles et de compétitivité de la pêche. Les députés Lazare Sèhouéto, Abou Torou et leurs collègues ont globalement salué la dynamique gouvernementale.
Cap sur l’alimentation scolaire
Trois autres ratifications ont été discutées dans le cadre du Projet de soutien à l’alimentation scolaire et à la nutrition (PAASEB), financé par la Banque islamique de développement (BID) et son Fonds de solidarité.
Le député Innocent Sabiyo a soulevé la question de l’inégalité dans le choix des écoles bénéficiaires, citant un arrondissement de Banikoara non pris en compte. Assan Seibou a souligné l’importance d’un meilleur suivi et de la prise en compte des recommandations parlementaires. Pour Nicaise Fagnon, les cantines scolaires renforcent la visibilité du Bénin à l’international, tandis qu’Abou Torou a plaidé pour une consommation locale dans les cantines, considérant ce programme comme un investissement d’avenir.
Énergie : entrée remarquée du ministre Akponna
Enfin, Paulin Kègnidé Akponna, récemment nommé ministre de l’Énergie, a fait sa première apparition devant la Représentation nationale. Il a défendu un accord de prêt signé avec la Japan Bank for International Cooperation (JBIC) pour financer la construction d’une centrale solaire de 25 MW à Pobè.
Répondant aux préoccupations des élus, le ministre a détaillé la stratégie énergétique du gouvernement et rassuré sur la mise en œuvre du projet.
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