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Les affres des pluies à Porto-Novo

Des toits emportés, des familles exposées

Des toits emportés, des familles exposées

La saison des pluies s’est installée à Porto-Novo avec une brutalité qui rappelle la fragilité de nombreuses habitations de la ville et de ses banlieues. Ce début de saison est marqué par des vents violents accompagnant des orages qui s’abattent sans ménagement sur les quartiers populaires.

Malgré la présence réputée de "faiseurs de pluie" qui jalonnent la capitale, les éléments naturels ont décidé de faire entendre leur voix. Les pluies, longtemps contenues selon les croyances, se sont muées en tempêtes dévastatrices. Et les premières victimes sont bien souvent les habitations en tôle, majoritaires dans les zones les plus vulnérables.

De nombreux toits ont été arrachés, laissant les familles sans protection. Dans certains cas, les tôles envolées se sont abattues sur des maisons voisines, aggravant les dégâts.

Une situation d’autant plus dramatique que ces quartiers sont déjà régulièrement bouleversés par des célébrations sociales – funérailles, mariages, autres réjouissances – qui les exposent à d’importantes mobilisations humaines et sonores.

Le cœur du drame se trouve cependant dans les banlieues de Porto-Novo. Là, les toitures en matériaux précaires, parfois montées à la hâte, ne résistent pas à la fureur du vent. Les orages y laissent derrière eux des scènes de désolation : maisons éventrées, biens endommagés, familles désemparées.

Fort heureusement, des structures humanitaires, publiques ou privées, se mobilisent pour venir en aide aux sinistrés. Mais encore faut-il que l’aide parvienne effectivement à ceux qui en ont réellement besoin. Le risque de détournement ou de distribution biaisée selon les appartenances politiques ou sociales est réel, et il appartient aux autorités comme aux acteurs humanitaires d’y veiller scrupuleusement.

La saison ne fait que commencer. Il est urgent que des mesures préventives soient prises pour renforcer les habitations les plus fragiles et que des mécanismes d’intervention rapide soient prévus pour soulager les sinistrés dès les premières heures.

Par Youssouf M. AVOCEGAMOU

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