À moins d’un an de l’élection présidentielle de 2026, les règles du jeu démocratique s’apprêtent à être figées. Conformément aux dispositions légales en vigueur, aucune modification du Code électoral ne sera possible au-delà de juillet 2025 soit six mois avant le démarrage officiel du processus électoral — sauf en cas de consensus national ou politique. Un compte à rebours décisif pour les acteurs politiques, les institutions et la société civile.
Un verrou juridique pour stabiliser le processus
Cette interdiction de dernière ligne droite n’est pas fortuite. Elle vise à garantir la stabilité et la prévisibilité du cadre électoral. Modifier les règles à quelques mois d’un scrutin présidentiel reviendrait à compromettre la transparence et à faire planer le doute sur l’équité du processus. Le verrou juridique s’impose donc comme un rempart contre les manœuvres de circonstance, sauf si un consensus national ou politique venait à s’imposer.
Responsabilité politique et urgence de consensus
Les formations politiques sont désormais sommées d'accélérer les discussions sur les réformes encore sur la table : parrainage, financement des campagnes, quotas de représentation... Autant de chantiers qui devront être bouclés avant juillet, faute de quoi ils seront reportés à un autre cycle électoral, à moins qu’un consensus national ou politique ne permette une exception.
Une présidentielle sous surveillance renforcée
La Commission électorale nationale autonome (CENA), la Cour constitutionnelle, les observateurs nationaux et internationaux seront aux aguets. Le respect du calendrier électoral et des règles établies sera scruté à la loupe. Dans un contexte sous-régional où les processus électoraux sont souvent sujets à controverse, le pays n’a pas droit à l’erreur.
La règle avant le jeu
Dès juillet 2025, le cadre électoral sera verrouillé. Ce verrou, loin d’être une contrainte, est un pilier de la crédibilité démocratique. Il impose à tous les acteurs de jouer franc jeu. La démocratie s’organise avant de s’exercer dans les urnes et c’est maintenant que cela se joue sauf si la nation parvient à un consensus politique majeur justifiant une exception.
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